Communiqué de presse

Les équipes lilloises portent un projet IHU sur la prévention des maladies métaboliques - inflammatoires

Date:
Mis à jour le 14/11/2022
Avec le Projet PRIME (Preventing Inflammatory – Metabolic Diseases), le CHU de Lille, l’Université de Lille, l’INSERM, l’Institut Pasteur de Lille et Inria candidatent à l’appel à projets IHU 3 de l’Agence Nationale de la Recherche. L’ambition de PRIME est de révolutionner la prévention, le soin et la recherche sur les maladies métaboliques-inflammatoires, avec une stratégie novatrice, dès le plus jeune âge.

Révolutionner la prévention et le soin des maladies chroniques

logo prime

PRIME est un projet multidisciplinaire de prévention, de soins et de recherche sur les maladies métaboliques inflammatoires (MMI). Ces maladies regroupent des pathologies qui s’aggravent mutuellement : obésité,
diabète, NASH et maladies inflammatoires digestives, cutanées et auto-immunes. Leur incidence est en augmentation constante depuis 30 ans et la région Hauts-de-France en présente la plus forte
prévalence en France. Ces maladies sont caractérisées par le rôle clé de l’interaction entre dysmétabolisme et inflammation (appelée méta-inflammation), dans leur physiopathologie, leur sévérité, leurs complications,
leurs comorbidités et leur résistance aux traitements.

Fondé sur une approche holistique, PRIME inclura les patients, avec un objectif de 2 000 inclusions par an, dans une base de données et une bio-banque unique, permettant de nourrir la recherche fondamentale et
translationnelle. Toutes ces données seront intégrées dans des entrepôts de données de santé. Cette approche permettra d’aboutir à des biomarqueurs innovants de diagnostic et de pronostic, ainsi qu’à de nouvelles cibles thérapeutiques à même de proposer une véritable médecine préventive de précision. L’ambition est de permettre aux patients atteints de MMI d’avoir une espérance de vie normale, sans handicap, et de réduire les conséquences de ces maladies de leurs complications, en s’appuyant sur des programmes de recherche innovants :

  • De prévention primaire chez les nouveau-nés (programme des 1 000 premiers jours de vie) et secondaire chez des populations à risque de MMI, avec un volet de sciences humaines et sociales pour lever les barrières à la mise en place de ces programmes ;
  • De prévention tertiaire et de soins, en s’appuyant sur le lien fort entre la ville et l’hôpital, dans l’environnement des soins premiers avec un suivi à la sortie de l’IHU.

Rassembler les forces vives pour innover

En présentant la candidature IHU PRIME à l’appel à projets IHU3, les membres fondateurs que sont le CHU de Lille, l’Université de Lille, l’INSERM, l’Institut Pasteur de Lille et Inria portent la volonté de réduire
les répercussions de ces maladies et de leurs complications, en s’appuyant sur des équipes multidisciplinaires cliniques et de recherche reconnues au niveau international.

L’IHU PRIME sera coordonné par le CHU de Lille, et porté par le Pr David Launay, médecin et chercheur spécialiste en médecine interne et immunologie clinique, et accompagné au sein d’un groupe projet restreint par le Pr Frédéric Gottrand, médecin et chercheur, expert en pédiatrie et prévention, et par le Pr Philippe Froguel, médecin et chercheur, expert en maladies métaboliques et génomiques.
Les fondateurs de l’IHU PRIME sont accompagnés dans cette démarche par plusieurs partenaires : CNRS, École Centrale de Lille, UTC de Compiègne, Fondation de l’Université de Lille et Eurasanté. PRIME est soutenu financièrement par la Région Hauts-de-France et la Métropole Européenne de Lille.

Qu'est-ce qu'un IHU ?

Les instituts hospitalo-universitaires ont pour mission :

  • d'améliorer les pratiques de soin et de prévention ;
  • d'intégrer soins, recherche et formation au service du patient, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux innovations ; thérapeutiques commercialisées ;
  • de valoriser les découvertes de l'IHU avec un fort partenariat public-privé ; 
  • de renforcer le rayonnement local et l'attractivité du territoire ;
  • d'impacter les politiques de santé.

Appel à Manifestation d’intérêt Biocluster

logo Eurasanté 2030

De manière complémentaire à l’IHU, l’écosystème lillois de la recherche, du soin, de l’industrie et de la formation a uni ses forces dans une candidature collégiale portée par Eurasanté, en réponse à l’AMI Biocluster.

L’objectif ? Impulser un Biocluster d’envergure internationale centré sur la prévention et la prise en charge des maladies chroniques.

Ce projet d’un budget total de 293 millions d’euros permettra de créer, d’ici 5 ans 14 plateformes technologiques :

  • 1 plate-forme populationnelle pour accélérer le développement d’innovations pour les patients tout au long de leur parcours de soins ; 
  • 9 plates-formes et services permettant d’accélérer le développement de produits ou services, de la recherche à la validation préclinique et clinique ;
  • 1 démonstrateur de prévention interventionnelle ;
  • 3 plates-formes pour accompagner le développement des entreprises.

L’objectif final et la complémentarité des projets IHU PRIME et Biocluster Eurasanté 2030 seront de transformer la prévention, la prise en charge et la recherche sur les maladies chroniques, en particulier les maladies métaboliques-inflammatoires, et la formation de tous les acteurs.

Unir nos forces pour un enjeu de santé publique majeur

20 millions de personnes sont atteintes de maladies chroniques en France, dont 10 millions souffrent de maladies métaboliques (diabète, obésité) et de maladies inflammatoires associées. Partenaire de la candidature Biocluster Eurasanté 2030, l’IHU PRIME porte l’ambition de repenser la prise en charge de ces patients et innover à la fois sur le plan de la prévention et du traitement. Il rassemblera, pour cela, les équipes lilloises d’envergure internationale, permettant ainsi de coordonner le plus grand campus national de recherche dédié aux maladies chroniques.

 

Contact presse :

Audrey STANEK 

Adjointe à la communication du CHU de Lille

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