Rencontre avec Liliana Cucu-Grosjean, responsable de l'équipe Kopernic

Que signifie Kopernic ? Quels sont vos principaux thèmes de recherche ?

Kopernic vient de l’anglais Keeping Worst Case Reasoning Appropriate for Different Criticalities. La notion de criticités (Criticalities) est apparue pour donner un cadre formel au compromis qu'il faut réaliser pour satisfaire les différents niveaux d'importance des contraintes temporelles que doit satisfaire un système embarqué temps réel. À cause de la complexité croissante des processeurs et des programmes, les solutions exactes plutôt que des estimations ne sont plus envisageables pour déterminer leur temps d'exécution. Définir des pires cas appropriés aux différents niveaux de criticité des programmes permet de proposer des solutions sous la forme d'estimations, tout en restant le moins possible pessimiste, donc sûr. 

Est-ce plutôt un sujet de recherche fondamentale ou appliquée ?

Ah, question piège.
Il y a toujours des sujets de recherche plus théoriques que les siens et des sujets plus appliqués que les siens. Personnellement je refuse ce type de séparation car les fondements de toute recherche font partie de la recherche fondamentale et ses utilisations faites dans d’autres contextes deviennent de la recherche appliquée. Donc toute personne faisant de la recherche fait les deux.  

Avez-vous des partenaires académiques ou industriels ?

Nos partenaires académiques sont situés autant en France (Rennes, Nancy, Poitiers, Grenoble, Toulouse) qu’à l’étranger (York, Bruxelles, Vancouver, Singapore ou Mälardelan).
Nos partenaires industriels appartiennent à l’industrie avionique, automobile ferroviaire. Les collaborations en cours incluent des grands industriels comme Airbus, Thales ou la SNCF et également des PME comme RTaW, Clearsy, Artal ou ADCIS.