Etienne Mémin lauréat d'une Bourse ERC Synergy Grant pour le projet STUOD

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Mis à jour le 16/03/2020
Le projet « Stochastic Transport in Upper Ocean Dynamics » (STUOD) qui réunit l’Ifremer, l’Imperial College of London et Inria est lauréat de l’appel à projets ERC Synergy Grants 2019. Une dotation prestigieuse qui permettra à l’équipe de développer des modèles prévisionnels de l’état des couches supérieures de l’océan dans le contexte du réchauffement climatique.
Etienne Mémin
© Inria / Photo G. Scagnelli

Améliorer les connaissances scientifiques sur les dynamiques aléatoires de la couche supérieure des océans, telle sera la mission des professeurs Darryl Holm et Dan Crisan de l’Imperial College of London (UK), Bertrand Chapron, directeur de recherche Ifremer, et Etienne Mémin, directeur de recherche Inria, qui mettront en synergie leurs compétences diverses dans le cadre du projet STUOD (Stochastic Transport in Upper Ocean Dynamics).

Les noms des 37 lauréats de l’appel à projets du Conseil européen de la recherche (ERC) ont été dévoilés ce vendredi 11 octobre, pour une dotation globale de 363 millions d’euros. Pour mémoire, les bourses ERC visent à rendre possible la recherche exploratoire dans des domaines spécifiques.

Véritable régulateur du climat, l’océan freine le réchauffement climatique en absorbant aussi bien la chaleur émise que le CO2 dégagé par les activités humaines, tout en émettant via le plancton la majorité de l’oxygène présent dans l’atmosphère. Cependant la réaction de l’océan face à la perpétuation et à l’augmentation de ces contraintes climatiques est difficile à observer et à prévoir.

L’ambition du projet STUOD est donc de développer des modèles de calcul de probabilités pour anticiper l’évolution des couches supérieures des océans en termes de température, de niveau, de concentration en CO2 et en O2 et d’acidité. En effet, aujourd’hui le transport des débris marins, le suivi des nappes d'hydrocarbures et l'accumulation de plastique dans la mer sont visibles par satellite mais ces données sont impossibles à traiter pour des simulations par ordinateur. Le projet STUOD utilisera ces observations pour écrire de nouveaux modèles mathématiques qui permettront des simulations numériques à grande échelle des dynamiques de cette couche supérieure de l'océan.

De quoi prédire l’évolution d’une marée noire ou la façon dont des débris plastiques vont diffuser au sein de l’océan, mais aussi et surtout de quoi fournir des données exploitables pour nourrir les modèles de prévision du réchauffement climatique et de ses conséquences !