Blockchain et calcul distribué au service de la réduction de l’empreinte environnementale

Date:
Mis à jour le 16/10/2020
L’équipe de recherche Avalon, commune à Inria, CNRS, ENS de Lyon et université Lyon1, en collaboration avec la startup Stimergy, propose une nouvelle approche de Cloud distribué. Celle-ci ouvre notamment des perspectives dans le domaine de l’optimisation de l’utilisation des data centers avec une réduction de leur empreinte environnementale.
Stimergy
© Stimergy /Samuel Moraud

L’équipe Avalon, qui mène depuis plusieurs années des recherches sur les systèmes distribués de calcul, et la startup Stimergy, conceptrice de chaudières numériques, viennent de démontrer que la technologie blockchain peut contribuer à la réalisation d’une place de marché distribuée dans laquelle différents acteurs peuvent mettre à disposition leurs ressources informatiques formant ainsi un "cloud distribué".

Cette approche de cloud distribué permet entre autres de repenser l’organisation des centres de données dont la concentration poussée à l’extrême pose de sérieux problèmes : consommation excessive d’énergie, éloignement des centres de données dans des régions où l’électricité est moins chère ou le refroidissement gratuit (Islande), et souveraineté des données que les utilisateurs et utilisatrices confient, sans contrôle possible, aux géants de l’Internet (GAFA : Google, Apple, Facebook et Amazon).

Rendue possible par l’utilisation simultanée de blockchains et du calcul distribué, cette nouvelle approche de cloud distribué, permettra d’optimiser l’empreinte environnementale des data centers en les répartissant au sein même de la ville. Elle permet également de rapprocher les données de leurs producteurs, et de leurs consommateurs, ce qui ouvre la voie à de nombreuses applications nouvelles pour lesquelles le cloud centralisé est un facteur limitant, telles que par exemple l'intelligence artificielle distribuée, l'Internet des objets et l’analyse distribuée de flux de données.