GIS Albatros : dix ans d’un écosystème soudé entre industrie et recherche académique

Date:
Mis à jour le 30/10/2020
Thales coopère depuis 2010 avec différents acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le cadre du GIS Albatros. Zoom sur ce groupement d’intérêt scientifique qui célèbre une décennie de collaborations et projets communs.
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©Thales

 

Que peut apporter la réalité virtuelle à la maintenance des radars ? Comment détecter des attaques dans les réseaux de systèmes autonomes mobiles ? Comment faire le lien entre la machine et l’Homme ? Associant l’entreprise Thales à Bordeaux INP, l’université de Bordeaux, le CNRS, Inria et les universités de Poitiers et de Limoges, le GIS Albatros s’est attaqué depuis dix ans à de nombreuses problématiques de ce type. 

 

Portrait de Marc Gatti, directeur scientifique et relations académiques de Thales
©Thales
Marc GATTI

« Au départ, chacun avait son propre langage », se souvient Marc Gatti, directeur scientifique et relations académiques de Thales. « L’industrie visait l’obtention de brevets alors que les académiques étaient axés sur la rédaction de publications scientifiques. » Aujourd’hui, le GIS Albatros prospère grâce à un écosystème soudé dont ont découlé de multiples projets français et européens, stages, thèses Cifre, publications et brevets. « Nous avons appris à nous faire confiance, à partager nos connaissances. Nous avons aussi coordonné le rythme de la recherche, habituellement échelonnée sur plusieurs années, avec des problématiques industrielles à court terme (12-18 mois) », ajoute le codirecteur du GIS.

 

Le groupe industriel comprend rapidement qu’afin de lutter contre la rude concurrence de son secteur, il doit capitaliser sur des partenariats fixes et présenter ses besoins de façon transparente. En ce sens, il cible cinq grandes thématiques de recherche porteuses d’innovation : les interactions Homme-système et la réalité augmentée, les systèmes téléopérés et autonomes pour l’avionique, le traitement du signal et des images, les architectures électroniques et la maintenance aéronautique. Les technologies développées sur ces thématiques sont confrontées à des cas d’usage concrets. Une étape cruciale permettant d’éviter des problèmes de fonctionnement et de compatibilité au moment de l’intégration des innovations au sein des futures productions de Thales.

 

Des microprojets pour de grandes ambitions

 

Portrait d'Eric Grivel, responsable académique du GIS
©Thales
Eric GRIVEL

Chaque année, Thales finance six à huit microprojets d’une durée d’un an. « Leur objectif est double. Ils permettent la réalisation d’un état de l’art tout en établissant des groupes de recherche préliminaire au lancement de recherches de plus grande envergure », explique Eric Grivel, responsable académique du GIS. « Ces projets sont comme des "coups d’essai" permettant de tester si une synergie se construit naturellement entre les partenaires autour d’une problématique de recherche », ajoute Pierrick Legrand, enseignant-chercheur dans l’équipe-projet CQFD. Le chercheur a ainsi bénéficié du soutien du GIS à plusieurs reprises, par exemple dans le cadre du projet HUMO (Human Monitoring) destiné au suivi des pilotes de ligne. Cet important travail de synchronisation de données de différents capteurs a été réalisé afin d’évaluer la réaction au stress ou à des variations d’environnement que peut subir un pilote en formation. Côté académique, HUMO permet le lancement en 2018 de la thèse Cifre Thales du doctorant Bastien Berthelot sur la réalisation d’algorithmes d’extraction de biosignaux et le dépôt de deux brevets. 

 

Les résultats de ces projets sont présentés chaque année à l’ensemble des membres du GIS. Des échanges qui permettent d’identifier les moyens humains et matériels à mettre en œuvre conjointement pour faire avancer les thématiques de recherche identifiées et en faire émerger de nouvelles.